Comment obtenir avec moins de dégâts le départ de Paul Biya?

Publié le par GUILLAUME DELLOH

Frange équilibrée
- du Peuple Camerounais des jeunes et des femmes,
- du Peuple Camerounais des forces en armes et des fonctionnaires
- du Peuple Camerounais de Chrétiens, Musulmans et autres croyants,
- du Peuple Camerounais des mouvements associatifs, syndicaux et politiques.
    
« Ceux qui rendent impossibles les révolutions pacifiques rendent inévitables les révolutions violentes ». Cette affirmation de Kennedy en son temps Président des Etats Unis d’Amérique est aujourd’hui d’une actualité plus que brûlante dans certaines régions du monde dont l’Afrique et, de manière toute particulière, au Cameroun mon cher pays. Les dictateurs, et c’est vraiment triste, sont toujours les derniers à s’apercevoir du vide autour d’eux ; ils sont toujours les derniers à se rendre compte qu’ils ne disposent plus d’aucun levier des instruments sécuritaires dont ils se sont dotés et donc, les derniers à leur triste dépens, à constater la vulnérabilité de nouveaux personnages qu’ils sont désormais. Et cet isolement n’est pas construit que de l’extérieur.

Un cas d’école existe dans la mémoire collective du Peuple Camerounais. De ce cas, il ressort que même les restes du premier Président-dictateur de mon cher pays ne reposent pas jusqu’à ce jour, dans la terre de ses ancêtres. Et lorsque nous savons par l’histoire qu’il y a des Camerounais dont mon frère Biya Paul, qui ont continué de manière zélée à se prosterner devant Ahma-dou Ahodjo même démissionnaire, l’incapacité des dictateurs de prendre à temps la vraie mesure du processus du chemine-ment vers la fin de leur règne ne suscite que de la pitié.

L’environnement global Camerounais actuel est porteur de toutes les caractéristiques de fin d’une gouvernance totalitaire et corrompu. Je réaffirme alors humblement et patriotiquement que négo-cier auprès du Peuple-Victime un départ politique humanisé pour le Président Biya, sa famille et son régime est possible. Mais seulement dans la sérénité politique et la paix des esprits. Or le couloir où se trouve en ce moment le processus électoral à la Elecam-Biya et désormais FruNdi ne peut garantir à mon Peuple ni l’une, ni l’autre. La situation ainsi créée est grave, périlleuse  et éminemment politique. C’est donc sur le terrain politique et non dans celui des légalités qui de ce fait ont un coup de froid. Et, du coup, c’est la table de négociation qui doit prendre le relai et s’imposer comme lieu de reconditionnement, aux termes des échanges sur le devenir commun, d’une observation rigoureuse de tout ce qui est contenu dans le générique « légalité républi-caine ».

La situation actuelle est grave. Elle est périlleuse. Il me plait de le répéter. Vouloir la minimiser est irresponsable. Croire que l’option sécuritaire qui consisterait, aujourd’hui encore en 2011, à tout reposer sur la capacité répressive des structures en-trainées et instrumentalisées pour telle mission que seraient entre autres le ‘’BIR’’ et la ‘’GP’’ pour imposer le ‘’silence républi-cain’’ chez n’est que l’expression d’une nonchalance intellectuelle à défaut d’un aveuglement qui fait ignorer à sa victimes que les temps où les Peuples étaient à la merci des fantasmes des totalitarismes s’éloignent de vive allure de l’époque présente.

Pour mieux faire face à la situation qu’il m’est revenu de qualifier de politique, grave et périlleuse j’ai, le 6 juin 2011, commis comme de coutume une brochure. Je l’ai intitulé « Afrique : Comment humaniser la sortie politique des Chefs d’Etats. Cas du Cameroun avec : M. Biya, sa famille, son régime ». Elle a été dédicacée lors de la conférence que la NODYNA organise à Douala au Pavillon du Devoir National ce 21 juin 2011. Ici, je propose au Président Biya et à mon Peuple, une voie sûre qui sortant des sentiers battus, est à même, en garantissant une sortie humaine de la scène politique tant à lui-même qu’à sa famille et à son ré-gime, de permettre à notre Peuple de rester maître du débat politique en cours et d’économiser des heurts graves dont sont souvent porteuses, les implications des ‘’intrus’’.

Par la mise en œuvre de notre approche, j’ai en toute humilité presque la cer-titude que NOUS Camerounais sommes à même, si besoin en était et sans que ce ne soit un défi, de démontrer notre maturité à ‘’Communauté internationale’’, cette dame au visage pas toujours découverte. Sans que ce ne soit le fruit des confrontations rui-neuses presque toujours animées par des esprits malveillants de tous les bords de tous les océans, engageons ici et maintenant, les rapprochements inter-camerounaises afin de parvenir, ce 2011, par nos propres orientations et timing, à une transition du système 50tenaire néocolonialiste à celui nationaliste, panafricain et démocratique donc à une sortie politique non humiliante du Président Biya. En toute humilité et en tout patriotisme, chacun à son niveau, empêchons à nos égos et orgueil de continuer à nous enfermer dans des logiques de routine, instruments par excellence de l’expression du système néocolonial qui n’a voulu et su que nous maintenir à la périphérie du développement et du mieux-être, et a fait perdre à la communauté Africaine cette philosophie plus que millénaire contenue dans la notion de l’arbre à palabres qui ne permet pas à la force de régenter centrale-ment la résolution des conflits sociaux chez les Bantou dont je suis issu.

Alors, par lettre recommandée N° 8820 du 8-7-2011, ce afin que nul n’en ignore et que l’histoire retienne, j’ai fait parvenir à mon frère Biya ce projet sans considération duquel, de mon point de vue, il y a risque de péril grave en la demeure qu’est notre héritage commun. Ce n’est pas une prophétie. C’est une pro-jection certes humaine donc discutable, mais qui repose sur des données crédibles d’analyse. Le temps que je m’approprie cette sagesse à nous léguée par Um Nyobe de glorieuse mémoire : « En politique, il n’y a pas de prophètes. Mais des hommes de cœur peuvent anticiper sur des événements et prendre des décisions pour éviter le pire ». C’est pourquoi je pense et soutiens en toute humilité et en tout patriotisme que face à notre démarche, elles sont minces ces élections-là par lesquelles peut être par paresse intellectuelle, ou alors par ce cynisme dont savent entretenir les basses considérations égoïstes, mes frères Biya et Fru Ndi (sans haine) paraissent d’avis pour reculer la perspective d’un Cameroun démocratique et en harmonie sur tous les plans. A double traits et à l’attention du premier, je souligne que les parades des franges zélées des services sécuritaires civils ou militaires ne peuvent RIEN assurer au Président, à sa famille et à son régime face au Peuple-Victime de leur gouvernance, mobilisé et agissant autour d’un idéal à sa portée et d’un leadership patriotique agissant, fort et déterminé, au surplus intègre, qui mérite sa confian-ce maximale.

Dès lors et personne d’autre ne pouvant le faire avec netteté et patriotisme sans autres intérêts que celui lié à la cause nationale, je suggère à Paul Biya qu’il cesse de les encourager ou de les enfermer dans un type de radicalisme qui, ces temps derniers, ne conduit point à la grandeur de quiconque s’y réduit, mais plutôt à la ruine totale certaine des tenants de l’or-thodoxie de le répression à tous les coups et à tous les prix. Car, Quand sonne l’heure des peuples, celle des dictatures s’arrête. MouBarak d’Egypte est mon témoin. Il l’assimile désormais à ses dépens. Qui peut  avec assurance dire : Sauf au Cameroun ?

Je réitère encore donc aujourd’hui où certains sont déterminés à recherchés et à trouver les poux même sur des crânes sans cheveux ; aujourd’hui où tous les couteaux à l’interne aussi bien qu’à l’externe semblent aiguisés et prêts à l’usage ; aujourd’hui où chaque camp à l’interne aussi bien qu’à l’externe est en ordre de bataille et n’attend plus que le signal final ; aujourd’hui où tout, absolument tout, à n’importe quel lieu, instant et circonstance peut devenir l’innocent déclencheur d’une situation difficilement maîtrisable, je réitère disais-je, nos conclusions du 6 juin 2011, qui ressortent à l’essentiel :

- Que par un consensus politique le bancal processus électoral en cours, parce que dangereusement en total déphasage avec les attentes de mon Peuple, ne mérite que d’être suspendu ; 

- Que l’urgence étant l’implication du Peuple entier à la recherche d’un réel contrat social, un Conclave Souverain du Peuple Camerounais doit être convoqué, afin que réponse soit donnée à cette question : Peuple Kamerounais, que veux-tu être et comment voudrais-tu le devenir ?

- Qu’un Conseil de Refondation du Cameroun doit être constitué dans le strict respect entre autres de la de la valeur intrinsèque de ses membres et de la représentativité nationale à charge, aux côtés du Président de la République actuel, de veiller à la bonne tenue du Conclave Souverain du Peuple Kamerounais dans l’espace temps 2011.

Afin que nul n’en ignore et que l’histoire retienne,

Afin que ‘’je ne savais’’ pas ne devienne l’unique excuse devant l’histoire,

Puisse ‘’Hilôlômbi’’ Dieu des Bantou et certainement de l’univers conditionner le temps et l’espace en faveur de cette voie idoine pour le renforcement de la souveraineté du Cameroun et le conditionnement ici, autant de la juste-paix, que de l’espoir.

Que la solidarité de tous soit la garantie de la sécurité de chacun.

Humblement, sincèrement et patriotiquement.

Publié dans Cameroun

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