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Publié le par GUILLAUME DELLOH

Déporté dans le nord et emprisonné à Boundiali: Que fait le frère de Gbagbo en prison ?

Koudou Simon doit-il être en prison pour être né frère du Président Laurent Gbagbo?

Le jeune frère du président Gbagbo, Koudou Simon, croupit en prison à Boundiali avec d’autres détenus politiques. Son délit, c’est d’être le frère cadet de Laurent Gbagbo. Si tel n’est pas le cas, que fait-il en prison ? La question mérite d’être posée quand on sait qu’il a été clairement identifié à l’hôtel la nouvelle pergola à Abidjan où il s’était rendu,à la demande du ministre Alcide Djédjé, pour se mettre à l’abri des exactions. koudou Simon est le dernier né du vieux Koudou Paul, défunt père du président Laurent Gbagbo. Il vit depuis toujours à Mama, son village, dans la sous-préfecture de Ouragahio, où il est planteur. C’est lui s’occupait de leur père dans ses derniers jours.

Koudou Simon n’a jamais exercé dans une quelconque administration depuis Houphouët-Boigny jusqu’à ce jour. On ne peut donc pas l’accuser d’avoir détourné de l’argent au détriment de l’Etat comme le soutiennent certaines sources proches du régime Ouattara. Il n’est pas non plus un homme politique. On ne peut donc pas lui trouver un délit politique. La seule chose qu’on peut lui reprocher est donc d’être le jeune frère de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.

En effet, Koudou Simon vivait tranquillement dans son village avec sa petite famille quand Gagnoa a été pris par les Frci, forces pro-Ouattara. Il s’est donc refugié en brousse comme tous les autres habitants de son village, Mama. Sa maison a été saccagée et tous ses biens pillés. C’est dans sa cachette qu’il a appris l’arrestation de son frère aîné, le Président Laurent Gbagbo, par l’armée française, le 11 avril dernier. Le ministre Alcide Djédjé l’a joint plus tard pour lui demander de venir à Abidjan pour se mettre à l’abri à l’hôtel la Nouvelle Pergola. C’est comme cela qu’il est devenu le prisonnier de Ouattara. En réalité, Koudou Simon n’a pas sa place en prison.

 

Boga Sivori

bogasivo@yahoo.fr

Source: Notre voie

 

Prétendue bagarre entre détenus pro-Gbagbo à Bouna: L’ironie de Diabaté Bêh mal comprise

Le journal du PDCI-RDA, le Nouveau Réveil, n’a rien compris de l’ironie de Diabaté Bêh, vendredi dernier, à l’occasion de la visite de M. Coulibaly Gnénema, ministre des libertés publiques et des droits de l’homme du gouvernement Soro. Selon un membre de la délégation qui a été autorisée à entrer dans la prison sans aucun journaliste – toute la presse ayant été priée d’attendre à l’entrée de la prison- le journal du PDCI qui a titré mardi à sa grande Une que « les prisonniers LMP se battent » à Bouna, n’a pas compris grand-chose dans le compte rendu que lui a fait ce membre de la délégation qui a accompagné le ministre de Ouattara dans l’enceinte de la prison civile de Bouna où sont détenus Affi N’Guessan, Michel Gbagbo, Diabaté Bêh et quatre autres détenus politiques.

Effectivement, selon notre source qui a été témoin de l’entretien entre les détenus politiques de Ouattara et de son ministre des droits de l’homme, Diabaté Bêh a reconnu qu’il est un militant du FPI et qu’il sait pourquoi il est là contrairement à ses camarades détenus. C’est alors qu’explique notre source au téléphone, « M. Bêh s’est moqué de nous dans une ironie qui dit que depuis que son parti est arrivé au pouvoir en 2000, plusieurs cadres du RDR et du PDCI ont été conduits en prison à Gagnoa, Sassandra, à la Maca. Et que certains y sont même décédés. Car y vivant dans des conditions inhumaines. Il a dit qu’il comprenait dès lors qu’à l’arrivée de Ouattara au pouvoir que les cadres et militants du FPI subissent le même sort. Vous voyez que c’est une grosse ironie pour dire qu’ils sont aujourd’hui en prison de façon arbitraire du fait du président Ouattara. Nous savons tous qu’à son arrivée au pouvoir, Gbagbo n’a pas mis de personnalités RDR ou PDCI en prison à Gagnoa, Sassandra ni à la Maca. Bien au contraire, nous étions entrés au gouvernement en août 2002 avec la bénédiction de Bédié et Ouattara.»

Et le fameux proverbe de Diabaté Bêh sur la poule qui découvre à force de fouiller dans les ordures, les os de sa grand-mère alors qu’on le lui avait déconseillé, veut dire simplement, à en croire notre source, que les violeurs des droits de l’homme ne sont pas seulement du côté de Gbagbo mais aussi du côté d’Alassane Ouattara. En effet, c’est suite à la vidéo présentant la torture de Affi N’guessan et des autres que le ministre a décidé de leur rendre visite. « On voit que Diabaté Bêh et Affi qui a demandé à savoir pourquoi ils sont détenus à Bouna dans des conditions inhumaines, selon lui, sont sur la même longueur d’onde. A savoir qu’ils ne sont pas d’accord avec leur incarcération parce qu’ils n’ont rien fait, selon eux », a soutenu notre interlocuteur. Mais ce que le Nouveau réveil ne dit pas, c’est que toujours, selon notre source, le ministre Gnenéma a affirmé aux détenus que si ça ne dépendait que de lui seul, ils seraient tous depuis en liberté. En effet, jusqu’à présent, aucun chef d’accusation n’a été signifié aux détenus de Bouna et Katiola. Comme on le voit, il n’y a eu aucune bagarre entre Affi N’Guessan et les autres prisonniers politiques.

 

Publié dans Cote d'ivoire

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